Une croissance infinie dans un monde fini. Il semblerait qu'il ne soit pas nécessaire d'être un génie pour en comprendre l'impossibilité.
Et pourtant, l'idéal de nos société est une croissance constante, ou 1% est déjà dangereusement bas. En maths, même à 1% c'est une exponentielle. Quelque chose qui croît très vite en math, trop vite en physique.
En 1972, dans "The limits of growth" un chercheur du MIT effectuait une simulation de ce que donnerait l'application de croissance continue. Ses conclusions sont que c'était encore possible pendant une quarantaine d'année, peut-être un peu plus. Les remises à jour régulires n'ont montré que des variations mineures. Nous sommes 40 ans après, et la croissance est en panne.
On a oublié que la "création de richesse" se basait sur l'exploitation de ressources, et que quand les ressoures s'épuisent, l'économie virtuelle s'effonde. En cette période de crise ou l'on nous rebâche tant qu'il ne faut pas que les dépenses dépassent les gains, on fait totalement fi du fait qu'on vit à crédit des ressources de la planète depuis longtemps déjà, mais la "banque" de la planète a des coffres vides, il va falloir s'y faire.
On a pas mal d'options qui me semblent se ranger en 2 catégories.
Soit on ne change rien, on continue de se battre chacun pour pouvoir produire un nouveau téléphone portable chaque année. A quoi ça sert? Vu que les ressources ne sont plus là, il va bien falloir se rendre à l'évidence : de moins en moins de gens vont en profiter. Les perspectives dans cette directions sont plutôt noires
Soit on change. Un peu comme quand le singe s'est mis sur 2 pattes. Un peu comme quand l'humain a réalisé que si au lieu de taper sur le voisin pour lui piquer son bout de bidoche, ils coopéraient ensemble, tout d'un coup il y avait non seulement de la bidoche pour eux mais aussi pour d'autres.
Là, les perspectives sont passionnantes. Il y a un défi technique et un défi humain.
Le défi technique consiste à faire le nécessaire avec ce qu'on a sous la main, pour voir le progès remplacer la croissance. Le qualitatif remplacer le quantitatif. Des technologies de pointe nous rapprochent de la nature tout en nosu permettant de vivre mieux. Construire des maisons qui produisent de l'énergie au mieu d'en consommer, semer sans perticide avec de meilleurs rendements...
C'est déjà un défi monumental, mais il reste le plus grand : le défi humain : il faut apprendre à partager.